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L'heure a sonné

  • luciefadous
  • 8 juin 2016
  • 2 min de lecture

Pas de bilan annuel ou de roman mélo-dramatique. Je vous épargne les fameux états d'âme : nostalgique avant même de partir, triste en ne parlant que de bonheur, hâte de rentrer en ne voulant que rester, voulant rester en n'ayant envie que de rentrer... L'étudiant Erasmus n'est qu'un immense smoothie de tous les fruits pourris et mûrs trouvés sur son chemin. Mais qu'importe, c'est bien cela son charme.


Attablée à un café suédois, petites fleurs sur la table, une part de raw cake (gâteau cru, vegan, fait de graines et fruits frais. Mais que m'est-il arrivé ?), un verre d'eau et des luminaires design, un serveur sympathique et souriant, le soleil haut et brillant. Oui, la vie est douce à Stockholm. Mais je sais qu'elle l'est aussi ailleurs. Ces ailleurs que j'ai hâte de (re)découvrir.

Je ferme les yeux un instant et les images des Lofoten d'où j'arrive me reviennent. Ces eaux turquoises, ces falaises vertigineuses, ces routes sinueuses, le regard de ces immenses élans croisés sur nos chemins, de ces perdrix des neiges sur nos sentiers... Il me suffit d'une seconde pour voir défiler ces si beaux souvenirs. Et d'une seconde de plus pour entendre raisonner la voix du paysan norvégien nous faisant décamper en tracteur à 7h du matin ! Je vous raconterai ces beaux (et drôles) récits de voyage plus tard. Quand le temps aura lissé mes émotions et m'aura permis de sélectionner les photos et moments à partager.


La vie est une longue randonnée. Pleine de sentiers ou autant d'opportunités de se perdre, de prendre des raccourcis ou de rallonger son chemin. La vie nous fait passer par de grands lacs apaisés et de vifs torrents agités, par des cols et des sommets, au dénivelé plus ou moins élevé. Stockholm a été l'un de ces magnifiques sommets que j'ai gravi il y a quelques mois pendant quelques semaines avant d'arriver sur un immense plateau de prairie verdoyante. Un plateau où je me suis reposée, questionnée, pris le temps de voyager, découvrir et grandir. Mais maintenant il est temps de redescendre un peu. Je n'emprunterai pas le chemin du retour car demain je ne m'apprête pas à rebrousser chemin. Au contraire. Je vais emprunter de nouveaux sentiers. Je ne sais de quoi seront-ils fait. Mais à 21 ans, j'ai confiance en la vie et je ne doute pas de ce qu'elle m'apportera. Les futurs sentiers croiseront peut-être des falaises vertigineuses, des pentes abruptes, des eaux profondes ou de fragiles refuges. Mais bien attachée, je ne risque rien. Les crampons sont déjà à mes pieds et la corde de rappel à ma taille.

Je suis prête.

Allons-y !

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