Une histoire à raconter
- luciefadous
- 1 juil. 2016
- 3 min de lecture
“J’étais venu ici pour avoir une histoire à raconter, mais il se passa un certain temps avant que je ne trouve quelque chose à dire.” (Pete Fromme, Indian Creek)
A la lecture de ces quelques mots, un écho résonna en moi, me ramenant soudainement à mes souvenirs… si loin et toujours si beaux… des îles Lofoten.
Moi aussi, chaque jour passé au-dessus du cercle polaire, je pensais à tout ce que j’allais pouvoir raconter, de drôle, de surprenant, d’(in)intéressant… Puis finalement, j’ai comme l'impression d’avoir perdu les mots, la voix. Et simplement de vouloir tout garder pour moi, ne plus savoir ce qu’il y a à raconter, ce qu’il y a à passer. J’ai préféré rester évasive, ne pas trop en dire en étant sûre ainsi de ne rien oublier. Mais c’est émue maintenant que j’essaie de mettre des mots sur tant de souvenirs, sur ces sensations de liberté, de grand air, de nature sauvage, jamais ainsi connues auparavant, difficiles à décrire.
Je me fais des films. Je pense que dans 30 ans, ce voyage de 10 jours en sera un de 3 semaines. Que ces petites villes avec supermarché et stations essence deviendront d’étroits villages perdus sans aucune commodité. Voilà pourquoi je ne raconte rien, c’est pour mieux mentir – que dis-je ? Arranger la vérité ! - sans que quelqu’un ne puisse me contredire. A moi les récits d’aventure autour d'un feu de bois !
Mais hélas…non…les Lofoten n’ont pas été une aventure si longue et périlleuse bien qu'elle ait eu son lot d’imprévus et de surprises !
Ce qui est sur, c’est que cet ultime voyage m’a donné le goût de l’évasion, de la reine nature, de la pureté de l’air et des paysages, des animaux libres et sauvages… Mes jambes me démangent, je ne pense qu’à sortir de cette grande ville qu’est Paris. Je vois un parc, je souris, je profite de pédaler à l’ombre des arbres dont les feuilles s’agitent sous la brise. Mais je me rends compte que je n’apprécie ces minuscules morceaux de nature seulement car j'en suis privée partout ailleurs. Un parc prend de la valeur lorsque les arbres autour de lui sont abattus pour laisser place aux buildings. Sa cote grimpe à la hauteur des gratte-ciels. Bien que la beauté de Paris m’émerveille chaque jour, la nature me semble beaucoup trop loin.
Le temps est venu de vous montrer enfin ces quelques photos des Lofoten. Je m’excuse de ne pas être si bonne photographe pour réussir à transmettre les émotions des paysages, des instants, à travers un cliché. Tout cela est dans ma tête, dans mon cœur, et je crains de ne jamais réussir à le partager. Ni par les mots, ni par les photos. Cela se vit. Simplement.
« J’avais découvert qu’il était possible de rêver en étant éveillé, un stylo à la main. »
De Kiruna à Å en passant par Andenes, nous avons parcouru plusieurs milliers de kilomètres. Tout a commencé en Laponie suédoise. Là même où nous étions cet hiver. Tant de joie et d’émerveillement que de revenir sur nos pas et d’admirer la magie des saisons, de redécouvrir cette vaste plaine libérée de son grand manteau d’hiver.
Voici quelques premières photos de cette belle aventure, en compagnie de la meilleure co-pilote de tous les temps : Chloé. Elle ne nous a jamais perdu. Elle.
La suite des aventures suivra… Patience !












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