Douces nuits
- luciefadous
- 14 juil. 2016
- 2 min de lecture
En Norvège, tout en comme en Suède, le camping sauvage (faisant parti du Droit à la nature) est autorisé à quelques conditions : s’installer sur des terres non agricoles et à au moins 150 mètres des habitations. Vous avez bien retenu ? Nous aussi mais visiblement certains Norvégiens ne sont pas de cet avis !
Et oui… Alors que nous commencions à être très efficaces pour trouver un lieu de camp et monter notre tente en un temps record, nous voilà arrivées à Sortland. Petite ville portuaire et agricole, plutôt moche et peu encline au camping. Nous trouvons finalement un champ sans enclos et non labouré pour poser notre tente sous le vent et les nuages gris. Nous nous endormons paisiblement quand tout à coup, nous sommes réveillées par un bruit assourdissant :…le moteur d’un tracteur ! Et une grosse voix ! « Halo ! Halooo ! » Encore bercées par nos rêves, nous émergeons sans comprendre vraiment ce qu’il se passe. Je tente de sortir de mon sac de couchage, en vain. Chloé, plus rapide en situation d’urgence, retire son masque de nuit, ouvre son sac et sort sa tête de la tente, encore endormie, au chaud sous un bonnet. C’est alors qu’elle aperçoit les roues du tracteur, moteur allumé, juste devant notre tente, prêtes à nous passer dessus. Le monsieur s’adresse très gentiment, vous l’aurez compris, en nous hurlant dessus en norvégien ordonnant de déguerpir immédiatement. Chloé demande tout de même confirmation de sa douce voix : « Should we leave ? », ce à quoi il répond calmement : « Ya ! Ya ! Very quickly ! » . Oui, à 7h du matin, notre cerveau a très bien compris ce drôle de paysan parlant une langue inconnue. Ah, l’instinct de survie ! En 5 minutes chrono, notre tente est pliée et nous prenons notre petit déjeuner dans la voiture. Entre rires, incompréhension et colère, nous repartons sur la route. Je ne pensais pas dire ça sur le moment mais cela reste un des meilleurs souvenirs qui me ferra toujours autant rire !
Ceci étant dit, les autres nuits ont été plutôt calmes et très agréables. Difficile de se lasser des réveils face à la mer, la montagne ou la plage… Vous remarquerez qu'il fait grand jour sur toutes les photos de nuit. Merci au soleil de minuit, qui ne s'est pas couché et nous a offert ses plus belles couleurs et sa chaleur réconfortante.
Plus au Nord, à Andennes, nous avons dormi à deux reprises dans la voiture et une fois en Coachsurfing chez une jeune femme car le temps était bien trop mauvais pour planter la tente. Il y aurait encore beaucoup de choses à raconter mais j’en garde un peu pour moi !
Je vous laisse rêver de nature, de soleil de minuit, du crépuscule interminable et du chant des oiseaux… Pour ma part, je n’ai qu’à fermer les yeux et me souvenir.













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